Laban et
confiture
ou comment ma mère est devenue libanaise
Mes premiers souvenirs sont ceux de ma famille, de ma mère surtout.
Et ce travail, Laban et confiture, est un mélange de souvenirs qui me reviennent,
parfois à partir d’un événement ou d’une pensée, parfois de je ne sais où.
éditions ALIFBATA – Marseille – 15€
Tour à tour pétillante, mélancolique, cocasse, la narratrice nous plonge dans son histoire familiale profondément marquée par la figure maternelle et la guerre. La seconde guerre mondiale vécue par la mère alors enfant à Hanovre puis le conflit libanais subi par toute la famille quelques quarante années plus tard.
Arrivée en 1967 au Liban, pédiatre et femme engagée, la mère de la narratrice épouse ce pays d’adoption.
J’avais l’impression qu’elle connaissait Beyrouth par cœur,
comme le Liban tout entier, d’ailleurs.
Au gré de ses souvenirs, suivant une logique sensible, Lena Merhej nous offre à partager le quotidien baroque de son enfance porté par cette mère hors-norme. Elle nous propose une réflexion sur ce qu’est l’identité, en révèle toute la complexité et nous invite à remonter le fil de cette épopée personnelle entourée des siens.
Tendre, profonde et légère en même temps, cette chronique est passionnante et touchante. Le dessin plein de vie fourmille de détails et porte avec humour et beaucoup d’énergie cette saga familiale. Cette succession de vignettes noires et blanches apporte une belle densité à ce conte qui se déploie entre orient et occident.
Un roman graphique entre mère et fille… évidemment singulier…éminemment universel.
Gaëlle Pairel, coordinatrice de la FCLB